Voix Homme : les voix des synagogues de Budapest


la Voix de l'Homme...
musiques de synagogues européennes

16 novembre 2014 - 30 novembre 2014
dossier de presse / programme / video-souvenir / photos

LES VOIX DES SYNAGOGUES DE BUDAPEST
en commémoration des 70 ans de la Shoah en Hongrie

dimanche 16 novembre 2014

Meglena Tzaneva - piano

CONCERT à 17h
Conservatoire de musique

Place Neuve - Genève

cantors : Gergely Nógrádi - Immánuel Zucker - László Fekete
avec le choeur d'hommes de la Grande Synagogue de Budapest,
direction : Zsigmond Lázár  orgue : Péter Dobszay  piano : Zoltán Neumark.

L'année 2014 marque le 70ème anniversaire de l'anéantissement de la plus importante communauté juive de l'Europe centrale. En effet,  selon les données officielles du recensement et selon des estimations fiables, 825'000 personnes de religion juive ou d’origine juive vivaient en Hongrie en 1941, dont presque 200'000 à Budapest. La synagogue monumentale de la capitale hongroise a été inaugurée en 1859, la même année que la synagogue Beth Yaacov de Genève. C'est la plus grande synagogue d'Europe et la deuxième plus grande du monde.
En 1940, la Hongrie rejoignit l'Axe, mais la majorité de cette communauté juive, dont l'histoire remonte au Xème siècle, et qui a joué un rôle immense dans l'avènement de la modernité en Hongrie, fut relativement "épargnée" jusqu'à la dernière année de la guerre. En mars 1944, l'Allemagne occupe la Hongrie. En moins de deux mois, entre mai et juillet, toute la population juive de province (environ 440'000 personnes) est déportée, et à la fin de l'été, les Juifs de Budapest sont pratiquement les seuls restant en Hongrie.
En octobre 1944, le gouvernement du parti fasciste "les Croix fléchées", radicalement antisémite, institue un régime de terreur : des centaines des Juifs de Budapest, hommes, femmes et enfants, sont assassinés ou enrôlés pour le travail forcé. En novembre 1944, près de 100'000 personnes sont contraintes de marcher, sous garde hongroise jusqu'à la frontière, vers les camps autrichiens. Au même moment, le régime ordonne le déplacement des juifs qui sont encore dans la capitale, dans un ghetto établi autour de la Grande Synagogue. Plusieurs dizaines de milliers d'entre eux furent raflés et abattus dans les rues de Budapest ou sur les berges du Danube.
De nombreuses victimes de la terreur des "Croix fléchées" sont enterrées dans la cour de la synagogue, cour qui abrite aujourd'hui le Mémorial des martyrs juifs hongrois ainsi qu'un mémorial dédié à Raoul Wallenberg et à d'autres "Justes parmi les nations", tels le vice-consul suisse Carl Lutz et le diplomate suisse Friedrich Born.
Sur l'ensemble des victimes de la Shoah, une sur dix, à savoir environ 550'000 personnes, était d’origine hongroise ou déportée de Hongrie.
A l'occasion du 70e anniversaire de la Shoah en Hongrie, l'Association des Amis de la Musique Juive (AMJ) souhaite ériger un "monument musical" aux victimes, en célébrant par le chant, la vie d'une grande communauté qui renait de ses cendres.

Hazzan principal de la Grande Synagogue, László FEKETE enseigne la liturgie et l'art du chant synagogal au Séminaire rabbinique-Université Juive de Hongrie. Son vaste répertoire comprend des pièces liturgiques ashkénazes et hongroises, des compositions originales et des thèmes folkloriques en yiddish, en judéo-espagnol et en hongrois. Il a aussi tenu des rôles de basse dans des opéra-bouffes italiens, a dirigé le premier Colloque sur la musique juive à Budapest et chante régulièrement comme soliste dans des synagogues et lors de concerts en Europe, en Israël et au Japon.

Gergely (Greg) NÓGRÁDI, un grand talent de la jeune génération, a fait ses études à l'Académie Franz Liszt de Budapest, au Conservatoire de Musique de Stuttgart, au Collège Abraham Geiger à Potsdam et, finalement, au Séminaire Rabbinique-Université Juive de Hongrie, sous la direction de László Fekete. Ténor dramatique, il est aussi à l'aise dans les synagogues que sur les scènes d'opéra : son répertoire s’étend de la liturgie ashkénaze aux rôles dans des opéras de Verdi, Puccini ou Mozart. Il est le hazzan attitré de la Synagogue de la rue Léo Frankel.

En choisissant sa vocation, Immánuel ZUCKER, ministre officiant de la Synagogue de la Place Hunyadi, continue une longue tradition familiale : son père István Zucker z.l. fut un rabbin aimé et respecté. Immánuel Zucker a étudié avec les meilleurs professeurs de la liturgie juive en Hongrie et avec le grand hazzan Joseph Malovany à New York. Sa belle voix douce de ténor lyrique apporte une couleur spéciale aussi bien au service religieux qu’aux concerts. Son art est profondément enraciné dans la tradition ashkénaze que ce soit la liturgie orthodoxe, les chants yiddish ou les mélodies hassidiques.

Judith Markish
UP / HAUT
ORIGINE

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Sylviane Hayem : +4176/226.96.92
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